J'aime beaucoup voyager et l'Inde est un pays qui me passionne ; son histoire, son univers, ses paysages et ses personnes sont riches...
L'année dernière, je suis allée en Inde du Nord avec certains de mes élèves.
Voici notre histoire tel un journal intime, pour que vous voyez ce monde de l'Inde du Nord tel que nous l'avons vu. Myriam, Jacqueline, Micha et moi même racontons cette formidable histoire.
Voyage en Inde du Nord DU 23 FEVRIER 2008
AU 9 MARS 2008
Avant
Brigitte,professeur de yoga en Sologne, a effectué pendant plusieurs années des stages à Colbato (Espagne, près de Barcelone) avec André Van Lysebeth. Celui-ci, en 2002, au vu du cheminement de Brigitte, lui souffle qu'elle est prête pour aller, elle aussi, en Inde du Nord, faire un "pelerinage" sur les traces qu'il a lui même suivies sur la route profonde du Yoga.
L'agence étant trouvée, Brigitte parle du voyage aux 3 clubs où elle enseigne. Bien tenant, mais les désirs et les réalités ne vont pas toujours de pair, lorsqu'il s'agit de partir... Finalement un petit groupe de 8 élèves ainsi qu'une amie de Paris decident de partir.
1ère semaine
-Visite au Raja Ghat : là est le mausolée dédié à GANDHI (il fut incinéré à cet endrooit), 1ère fois où nous enlevons nos chaussures en Inde pour aller dans un lieu sacré, la sécurité est très vigilante, pétales de fleurs en offrande et bougies allumées, symbole de la présence vivante du Mahatma Gandhi. Site de recueillement de paix et de calme contrastant avec le fourmillement de cette immence ville.
-La porte de l'Inde : pour commémorer les soldats indiens morts durant la 1ère guerre mondiale et les guerres Afhanes.
-Le temple du Lotus : temple de marbre blanc en forme d efleur de lotus
C'est dimanche : il y a beaucoup de monde. La montée au temple est magnifique, cette procession de cette foule avec la diversité des couleurs de saris dans un calme commence à se faire sentir en nous et annonçant qu'il est dédié au Un et au Tout, quelque soit son nom. La méditation à l'intérieur, dans cet endroit est empreinte de sérennité et le ressenti personnel très fort qui élève l'âme donne le sentiment d'être seul et petit au milieu de cette foule multicolore et variée.
DELHI-RISHIKESH
-Départ à 5 h 30 pour la gre de Delhi; 1er voyage en train ; le Shatabdi Express; compagnie privée ! Nous sommes dorlotés ( mangeons et buvons à notre faim) et nous découvrons la campagne indienne avec ses surprises : "les champs toilettes" étendus avec des petits chemins où l'homme rend à la nature ce qu'elle lui a donné comme nourriture est boisson
-Arrivée à la gare d'Haridwar où les premiers mandiants nous accostent: qu'il sera diffficile d'appliquer la règle dictée par le guide, à savoir rester indifférent et ne pas donner à un, ce qui entrainerait la venue de dizaine d'autres... Honte d'être touristes "riches" impuissants et pourtant compatissants.
-Le car qui va nous conduire jusqu'à la région himalayenne nous attend et nous rencontrons notre chauffeur Sikh (ancien chauffeur de tank de l'armée), ce qui explique peut être sa conduite très "masculine", nous dit Sanjay, mais très compétente sur des routes souvent en travaux et de plus en plus de montagnes, jusqu'à Daramshala.
- Le turban de notre chauffeur est orange ce jour. Il sera jaune plus tard, puis bleu, très bleu,....
3 JOURS A RISHIKESH
Le car ne pouvant descendre jusqu'à l'hôtel, nous continuons à pieds. Des touks-touks emmenèrent nos bagages. Nous découvronsl'hôtel Gange Beach Resort, à flan de coteau, avec vue sur la montagne et le Gange, ici vert d'eau (!)
Nous verrons plus tard, au cours de notre voyage, qui'il y a plusieurs façons de voir le Gange. Depuis sa naissance, il est majestueux, clair, sauvage et l'envie de s'y tremper est très forte. Laurette, Myriam et Brigitte n'ont eu aucune hésitation à faire une petite trempette. Rishikeh est comme l'a décrit Infos Yoga de Mars 2008, avec l'ambiance village, ses ashrams et surtout le lieu où il est possible et plus facile d'être en harmonie, avec le "yoga" corps, esprit, âme.
Les cours de yoga sont fâce à la montagne, par Angelina, pleine de de joie, de rires, d'Amour avec ses chants himalayens et son "Inspir, Expir, Relax" chantés. Ses cours nous ont transportés intérieurement, bien que dispensés en anglais, nous captions naturellement son enseignement.
Les masages ayurvédiques, pratiqués par des professionnels ayant appris leur savoir faire au Kerala, avec l'intuition des points sensibles en souffrance, dans une athmosphère feutrée "cahleur, pénombre et odeurs d'encens", nous procurent une sensation de régénérescence.
A Rishikesh, après une balade nous ayant fait traverser le Gange en bateau, baigner nos bras et nos jambes dans l'eau sacrée, parmi les sadous et les indous sur le Gath nous sommes revenus par le pont suspendu et nous avosns été à l'Ashram de SHIVANANDA, sur les hauteurs de la ville.
Nous sommes accueillis par Swami Mucktananda qui nous accorde un entretien et nous fait "grimper" sur le toit pour une photo d'un décors paradisiaque.
Bien différent est l'ashram de MA AMANDAMAYI à Kankhal (Haridwar) où la sérénité, la joie et la tendresse nous imprègnent, tous assis aux pieds de Swâmi Vijayanada, accompagné de son amie Caroline Abitbol, journaliste et écrivain. Il nous fait l'offrande d'oranges et chacun la mangera en communion avec lui, certains tout de suite et d'autres au dîner. Puis, nous reprenons la route vers notre lieu sacré : Rishikesh 25 kms, mais nous traversons d'abord cette ville Haridwar, endroit vénéré par les indous (religion et Gange )
VERS DARAMSHAL
Brigitte (mue par un pressentiment ?) veut "voir" le Dalaï Lama en Inde. Ce périple est une première pour l'agence Orients et sa correspondante en Inde ainsi que notre guide indien Sanjay qui découvre cette partie de l'Inde du Nord Ouest, encore inconnue pour lui.
2 jours de car. Dans un petit village au bord de cette route chaotique et défoncée, Sanjay aperçoit un mariage ! Nous nous arrêtons alors et la famille du marié nous invite à participer à la cérémonie du marié au temple et à danser dans la joie. Un bel aspect de l'Inde traditionnelle.
Puis, nous voila dans notre car bien aimé vers Chandigar... Sanjay nous explique la façon dont les mariages sont organisés en Inde avec les familles des 2 côtés. Il nous raconte son mariage qui a duré 18 mois et il a vu sa fiancé un quart d'heure, avec la soeur deux mois avant son mariage. Tout se fait par photos et après la sélection de 4 photos de jeunes filles, ses parents et son parrain contactent les 4 jeunes filles et leurs parents et discutent ensembles. Puis, tout est délibéré et Sanjay doit choisir sa promise. Ensuite, il va rencontrer la future famille et les frères et soeurs si elle en a ... (sorties, diners et promenades...). Environ 1 mois après, quand tout est décidé, il a le droit de voir sa future femme seule pendant un quart d'heure... Avec un frère ou une soeur pas loin... C'est la seule fois qu'il verra sa pomise avant le mariage. Le marié se marie au temple seul, puis sa futur femme se marie seule de son côté et après tout le monde se réunit pour célébrer le mariage des 2 époux. Finalement, cela dure 8 jours au moins de festivités et Sanjay nous dit qu'ils reçoivent beaucoup de cadeaux, mais le marie doit en faire beaucoup à sa future femme.
Nuit à Chandigar où le Corbusier a laissé des oeuvres et des ouvrages très européanisés. Cette ville de 2 millions d'habitants est dessinée à angles droits et cela nous surprends...
Puis le lendemain, 10 h de notre "chamant car" pour 350 kms où les sauts et secousses des routes de l'Inde du Nord Ouest, comme de l'Est, sont toutes en chantiers.
Nous remarquons que les travaux, comme casser des pierres, transporter du sable, ...mais aussi balayer les rues la nuit dans les villes où les jardins des hôtels où nous séjournons, sont le plus souvent effectués par des femmes. Ces femmes sont issues de la caste des intouchables ( ce qui signifie pour l'INDE, le bas de la condition humaine...) Sanjay nous dit que depuis quelques années, il y a eu beaucoup de progrès avec ses histoires de castes. 4 castes existent : brahmane, guerrier et commerçant, puis intouchable. Mais à l'intérieur des castes, il y a 3 degrés en rapport avec la fortune des familles. L'inde commence seulement à s'ouvrir vers une légère amélioration d'entente entre les caste, plus vers le haut que le bas malheureusement, ce qui est dommage pour le XXI è siècle...
Elle est sur le chemin de l'évolution et nous ne pensons pas qu'elle va s'arrêter.
Notre Sikh préféré ou plutôt notre chauffeur avec Sanjay nous indique que le Penjab est fini et nous appercevons les hautes montagnes de la région himalayenne qui se dressent devant nous qui nous coupent le souffle, car les paysages vertigineux ne sont pas là pour nous relaxer... Voilà ,nous sommes dans l'Himacha Pradesh et nous grimpons vers Daramshala et Mac Leod où se trouve le temple et la résidence du Dalaï Lama.
Il est 17 h ce vendredi.
Brigitte rencontre le chef de la sécurité et le chef de cabinet pour pouvoir assister à un office. Il faut un passe et une photo d'identité. Ces personnes sont charmantes car elles vont nous expliquer où faire les photos pour le lendemain, mais elles nous font comprendre que seules 2 ou 3 personnes de notre groupe pourront y assister. Elles acceptent que nous visitions le temple malgrès le retard... l'esplanade devant est jongée de coussins et de tapis ; nous voyons au centre le siège doré recouvert de tissus orange du Dalaï Lama. Une chance inouïe, la session européenne du Dharma a lieu cette semaine et la cérémonie de clôture a lieu demain. Donc 2 ou 3 personnes de notre groupe peuvent y assister.
Samedi, 5 heures, un taxi 4 X4 vient chercher Brigitte et Myriam. Il nous conduit de nuit à travers la montagne sur un chemin chaotique et serpentant, à un endroit ; il prend un tibétain avec son cageot de lait et nous arrivons sous sa protection sans caméra,appareil photo, ni téléphone, au temple où il nous remet entre les mains d'un agent de sécurité qui nous conduit devant une petite esplanade où les jeunes moines dorment et font leurs toilettes dans une grande cuvette taillée dans la pierre. Le levé de soleil sur la chaîne Himalayenne au milieu de ces jeunes moines encore endormis est une spelndeur à vous couper le soufle...On nous dit de nous assoir sur un banc.
6 heures, les moines sortent de leurs chambres, étonnés de nous voir emmitouflées, regardant vers la cours, le levé de soleil qui nous subjugue. La sécurité installe le portail détecteur près de nous et nous demande de faire le test.
A 7 heures, quand les permières personnes arrivent munies de leur passe, nous sommes fouillées comme eux, mais à la différence, nous n'avons pas de passe puisqu'il faut 2 jours pour l'obtenir. Le chef de la sécurité vient nous chercher et, dociles, nous obéïssons sans dire un mot. Nous le suivons jusqu'à l'esplanade du temple et il nous place sur un petit promontoire en haut du grand escalier, en nous disant de ne pas bouger. La vue sur la chaîne himalayenne est imprenable et ce lever de soleil surprenant, avec des tons nuancés dans les dégradés du jaune orangé et rosé dans le ciel d'un pure bleu... Puis nous voyons le siège du Dalaï Lama et derrière nous, entre l'escalier et la petite haie, nous voyons entre des arbres, sur le chemin qui mène à sa maison. Le temple à moitié à l'air et l'autre moitié couverte est rempli peu à peu : Français, Italiens, Espagnols, Hollandais, Allemands et Anglais sans ommettre les Vietnamiens et Tibétains...
08 h 30 : nous sommes environs 2 000 personnes, c'est impressionnant ! D'un seul coup, tout le monde se tourne, Brigitte tourne la tête et sur ce fameux chemin, elle l'apperçoit, se courbant pour serrer les mains des gens qui sont sur son parcours, il lève la tête, son visage est rayonnant, cela dure une fraction de seconde... mais elle s'en souviendra longtemps... Pas d'appareil photos à l'horizon, c'est interdit, car il vends son image et ses écrits pour subvenir au besoin de son peuple exilé.
La cérémonie dure 3 heures : homélie, prières tibétaines, chants et mantras, nous ne comprenons pas grand chose, ne parlant ni tébétain, ni l'anglais, malgrès la distribution de 2 livrets dans ces 2 langues. Mais, pris par la simplicité, la joie et la compassion qui se dégagent de ce Grand Homme de Paix, nous sommes pris dans cette athmosphère de chaleur humaine et parfois de son rire, sa gravité nous envahit tous... Les moines qui l'entoure, assemblés en robes rouges et orangées, passent parmis nous avec des sceaux remplis de pains et des bouilloires de lait de yack que nous partageons. La sérénité de la communion des êtres présents est si forts dans ce site que l'astre soleil brille en inondant cette assemblée hétéroclite d'énergie cosmique et de force vitale qui nous laisseront une trace dans nos mémoires. Nous ne pouvons pas être indifférents aux problèmes de ce peuple qu'il a surmonté et ceux qui restent à venir... Brigitte et Myriam retrouvent le reste du groupe, la chaleur (25 °) fait qu'elles enlèvent leurs pulls et manteaux pour continuer la visite de Mac Leod et faire leurs achats. En flânant dans les rues ou plutôt ruelles bariolées, Jacqueline a un instant l'impression de se retrouver dans l'ambiance péruvienne grâce aux tenues vestimentaires, couvertures et aux visages burinés par la rudesse du climat. Un jeune moine se laisse photographier avec Laurette et Jacqueline devant ces montagnes et, en contre bas, un hôtel en construction...IL émane de ces gens une gentillesse et un accueil d'un naturel, malgrès leur exil. Plus tard, nous penserons que cette première semaine "de pureté" nous marquera au fond de notre coeur, d'une certaine manière.
Sur le chemin du retour à l'hôtel, nous nous arrêtons à Daramshala, dans une école, pour remmetttre des fournitures scolaires et des médicaments. Le directeur est agréablement surpris et nous offre des petits gateaux et une visite des bâtiments. Notre guide traduit le ressenti de notre voyage ici.
Dimanche 2 mars : nous quittons l'hôtel Snow Hermitage Ressort avec regrets : nos chambres spacieuses avec vues superbes sur les sommets enneigés, le personnel aux petits soins à toutes heures..C'est le seul hôtel dans lequel nous avons vu une femme de chambre (métier généralement réservé aux hommes), ce qui nous explique que les salles de bains n'étaient pas si bien entretenues.....
DARAMSHALA - DELHI
530 kms, 12 heures de car avec notre chauffeur Sikh préféré...
Le paysage clair depuis 8 jours change en arrivant sur Delhi, 13 millions d'habitants et à 50 kms de chaque grandes villes, il y a des gens qui vivent de bric et de broc dans des cabanes faites de toiles, de cartons ou de tôles gardant une dignité dans la misère bien que ce mot parait bien réel ici... Ce n'est pas la brume mais la pollution qui à 50 kms de la ville, nous prends la gorge et les yeux. Touk-touks, vélos, charrettes, voitures, cars, tracteurs, 3 chameaux avec un énorme chargement, 1 ambulance...., notre car s'immergeant dans ce "foutoir", arrive finalement à l'heure à la gare de Delhi.
Il est 19 h 00. La foule d'une densité immense de personnes et d'enfants handicapés entourent notre car. La panique aurait tendance à nous gagner mais notre Sikh et Sanjay sont là pour nous guider jusqu'au train. Les porteurs, après marchandages sont sélectionnés et prennent nos valises : 2 valises chacunes de 20 kgs sur la tête et 1 dans chaque main. La sécurité fait ranger les voyageurs sur le quai et maintient l'ordre à coups de bâtons ce qui nous procure un sentiment de malaise.
Il est 20 h 30, le train entre en gare et s'immobilise immédiatement; il est pris d'assaut par cette marée humaine. Tant bien que mal, nous réussissons à grimper dans notre wagon et nous installer aux places réservées pour une bonne nuit. Le train démarre 10 minutes après. Ouf !!! C'est saisissant, effayant et incroyable !!! Que nous réserve la 2ème semaine et VANARASI ?
Cette partie de l'Inde du Nord était plus touristique BENARES (Vanarasi) SARNATH, KHAJURAHO et AGRA. Ces 3 villes, très peuplées, avec 3 millions pour Bénares pareil pour Agra quand à Khajuraho,
25 000 d'habitants, sont des endroits très condensés avec une pauvreté inimaginable. Finalement, on s'apperçoit qu'ils gardent une retenue de ce qui rend l'inde du Nord si attachante.
Notre groupe de 10 personnes a pris possession des couchettes, mais elles sont spéciales car 6 couchettes font un boxe et les autres doivent les partager avec des indiens... Jacqueline et Laurette font l'amère expérience de cohabiter pour la nuit avec 4 indiens pour 2 couchettes et entreprennent de partager leur repas dont l'odeur du cury soulève le coeur... Les 2 autres couchettes sont sur le couloir où toute la nuit défile du monde, style vendeurs, femmes, enfants et hommes avec des sonnettes pour annoncer la boisson, repas ou gare. Les draps et oreillers sont humides mais fatigués par la route de DARAMSALHA à DELHI, nous nous installons avec châles, sacs et bagages sur nos couchettes et nous nous endormons, bercés par le rythme régulier et doux de ce train vers la ville sacrée de Bénares. Au petit matin, nous découvrons cette ville grouillante de monde.
Une journée de repos avec une séance de yoga collectif par un yogi brahman, enseignant de père en fils depuis 3 générations, mettant même un point d'honneur à sortir vainqueur de la compétition de yoga chaque année pour la partie de l'Inde du Nord.
Cette partie, vous l'aurez deviné était très accès sur les postures mais notre professeur n'a pas oublié Kapalabhati, uijjayi et nadi shodana et une petite détente du corps après les asanas (postures assez difficiles)
Ce cours fut bien différent de notre amie yogi de Rishikesh avec ses mantras chantés à la fin des cours ! Nous avons eu la chance de faire encore des massages ayurvédiques avec de l'huile chaude et des pierres ou des tampons de tissus imbibés d'huiles aux parfums relaxants, décontractants et revigorants...enfin prêt pour attaquer des journées chargées d'émotions.
Sanjay, notre guide parlant très bien français, nous raconte que sa mère lui faisait des massages avec de l'huile d'olive et de moutarde quand il était petit.
Au levée du jour, nous voilà à 6 heures, embarquant sur un petit bateau avec quelques fleurs arrangées, (par des enfants) . Ces fleurs sont déposées sur le Gange et scintillent grâce aux rayons du soleil levant aux tons multiolores de l'arc en ciel. Les photos que nous faisons parlent d'elles-mêmes. Comme dirai Myriam cette splendeur et la puissance de cet astre solaire inondant les gaths de cette ville sacrée, nous fait prendre conscience de notre passage sur cette terre... La vue sur les Gaths est indescriptible car nous voyons : prières, bains, lavages des draps, affaires et même purification des personness pour les vivants et pour les morts avant la crémation au Gath Manikharnika. Puis la visite des ruelles étroites des alentours nous impressionne et nous prends à la gorge. Journée inoubliable pour le message de renouvellement éternel, d'humilité, de respect et de simplicité face aux éléments : eau, feu vénérés au travers du dieu Shiva... En fin de matinée, nous avons visité, dans la ville, l'université, sur une immense surface avec un temple magnifique. Cette université accueille aussi les étudiants dont les parents ne peuvent pas payer leurs études... Puis, nous roulons vers SARNATH, au lieu Saint où Bouddha prêcha son premier sermon. Nous arpentons le site et nous sommes à l'écoute des commentaires en francais de notre guide du coin.
Le 13ème jour, nous nous envolons pour KHAJURAHO, par une chaleur qui commence à avoisiner les 35 ° et
1 heure après, nous sommes arrivés dans cet endroit dédié à la féminité...Les hôtels sont accueillants et la piscine aussi, surtout quand la température monte...
Nous passons 5 heures à visiter les temples , cela va de Kandariya Mahadev, Chitragupta, Laksman, Jagdambe, Parvathi; Shiva, Surya, Cali... sans omettre le superbe musée archéologique où on y trouve des statues de Bouddha très biens conservées. La technique sexo-yogique est considérée comme une méthode importante en tantrisme pour atteindre l'état neutre ou nirvana qui met fin aux désirs humains. Les temples de Khajuraho ne sont pas affiliés à une secte particulière.
Ces temples étaient dédiés à Shiva, à Vishu ou à Jain Tirthankaras. Ces temples ont été construits entre le 9ème et le 11ème siècle par les rois guérriers de la dynastie "CHANDELA". Selon Benjamin Rowland, "la culmination du génie indo-aryen dans le domaine de l'architecture a été atteinte dans la construction du groupe de temples extraordinaires à Khajuraho en Inde Centrale".
Il faudrait y revenir pour détailler ces magnifiques sculptures des bas reliefs.
Le lendemain, nous filons sur notre route chaotique avec ces encombrements si chers depuis 15 jours, pour gagner un train et notre dernier hôtel à AGRA.
Au lever du jour, nous voilà au pieds de cette spendeur LE TAJ MAHAL, l'un des monuments les plus célèbres du monde, construit au 17è siècle par l'empereur Sha Jahan qui témoigne d'un amour éternel pour sa femme. Il est fait en marbre blanc avec des pierres précisieuses comme les rubis, émeraudes et les saphirs, à l'intérieur du mausolée. Les 4 tours sont légèrement penchées. On termine par la visite du Fort Rouge où l'empereur Sha Jahan fut enfermé par son fils car il dépensait tout l'argent pour son propre compte alors que son peuple en aurait eu besoin. Ce Fort Rouge est tourné vers le Taj Mahal pour que son père voit le mausolée de sa chère femme disparue. Nous nous précipitons dans les dernières boutiques pour nos emplètes et nous fillons sur une extraordinaire autoroute cabossée de Delhi à 350 kilomètres de là pour notre dernier dîner avant d'aller à l'aéroport. Notre agence correspondante de l'Inde est venue nous accueillir et nous demander nos impressions. Ils nous offrent un cadre du fameux Taj Mahal qui est accroché en souvenir de ce voyage dans cet Inde du Nord (d'Ouest en Est) dans nos maisons. Je pense qu'après mures réflexions, nous ne sommes pas revenue indemnes... Pleins de souvenirs nous envahiront pour toujours.....
Pour ce voyage, je remercie le consulat de l'Inde, l'agence Orient à Paris et son correspondant en Inde, nos 2 chauffeurs et notre cher guide Sanjay ainsi que les 9 personnes qui ont tenté cette merveilleuse aventure avec moi : Michelle, Jacqueline, Jean-Bernard, Miriam, Michèle, Micha et Michou, Laurette, Yann..
Merci